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Je soussigné1, medecin à l'hopital↩
Beaujon2, certifie avoir donnée mes soins↩
à plusieurs reprises3, depuis une quinzaine↩
d'années, à Monsieur Marcel Proust,↩
pour une asthme qui donnait lieu à des↩
acces de dyspnee tellement violantes,↩
tellement percuents et d'une duree si longue,↩
qu'il est obligée de passer la majeure↩
partie de son temp au lit ou à la↩
chambre, et qu'il lui etait interdit de se↩
livrer a des occupations régulieres. Comme↩
conséquences de sa maladie et des médications↩
auxquelles il est soumis d'une maniere a↩
peu près continue, M. Marcel Proust↩
etait sujet en outre à des troubles nerveux↩
perenes et présentait notament un etat↩
d'asthenie, qui suffisait pour lui imposer↩
l'immobilité. J'estime qu'il est incapable↩
de supporté la moindre fatigue et qu'il↩
est inapte a toute espece de service
Paris le 25 Novembre 19144.
Activer/Désactiver le surlignage
Je soussigné1, médecin à l'Hôpital Beaujon2, certifie avoir donnée mes soins à plusieurs reprises3, depuis une quinzaine d'années, à Monsieur Marcel Proust, pour un asthme qui donnait lieu à des accès de dyspnée tellement violents, tellement percutants et d'une durée si longue, qu'il est obligée de passer la majeure partie de son temps au lit ou à la chambre, et qu'il lui était interdit de se livrer à des occupations régulières. Comme conséquences de sa maladie et des médications auxquelles il est soumis d'une manière à peu près continue, M. Marcel Proust était sujet en outre à des troubles nerveux pérennes et présentait notamment un état d'asthénie, qui suffisait pour lui imposer l'immobilité. J'estime qu'il est incapable de supporter la moindre fatigue et qu'il est inapte à toute espèce de service.
Paris le 25 novembre 19144.
L. Faisans
- 1.
- Copie de la main de Céleste Albaret. Le
document original n'a pas été retrouvé. [FP]
- 2.
- L'Hôpital Beaujon, situé dans le
8e arrondissement de Paris jusqu'en 1937, servit d'hôpital
militaire pendant la Grande Guerre. [FL]
- 3.
- Les lettres retrouvées indiquent
seulement que Proust a voulu consulter le docteur Faisans en 1902, et qu'il a
correspondu avec lui par la suite. Voir CP
00728 ; Kolb, III, nº 110. CP 01091 ; Kolb, IV, nº 195.
CP 01093 ; Kolb, IV,
nº 197. [PK, FP]
- 4.
- La date recopiée par Céleste Albaret est
sans doute erronnée. Dans une lettre au Dr Pozzi rédigée [peu après le 6 novembre
1914] (CP 05412 ; BMP, n°
51, p. 28-29), Proust affirme avoir reçu des certificats du Dr Faisans et de son «
médecin habituel », le Dr Bize. Lawrence Joseph souligne cette « anomalie » dans son
article sur les lettres de Proust à Samuel Pozzi (Bulletin Marcel
Proust, nº 51, 2001, p. 28, n. 52). L'hypothèse la plus plausible
serait que Céleste Albaret, faisant sa copie au début novembre, ait par inadvertance
écrit « 25 Novembre » au lieu de « 25 octobre ». La date du 25 octobre rapprocherait
ce certificat du premier certificat signé par le Dr Bize, qui porte la date du 23
octobre (CP 05638). [FL, FP]